L’Orangerie a été construite dans le parc du Château de Thézan pour l’ouverture de l’établissement hydrothérapique, lors du rachat de la propriété par le Docteur Adolphe Masson en 1862. Elle prend place dans l’espace dénommé, au milieu du XIXe siècle, Prairie et qui vient augmenter la surface boisée du Parc du Château. Le Parc de L’Orangerie est alors créé.
L’Orangerie présente une architecture soignée, caractéristique du milieu du XIXe siècle. C’est un volume rectangulaire symétrique, construit en moellons sur un soubassement en pierre de taille, protégé par une couverture en tuiles mécaniques, animé par de grandes baies en acier de 3,70m de haut aux allèges de briques.
Elle est accessible depuis le Sud par un perron en pierre de taille, jadis agrémenté d’une balustre et depuis l’Est directement de plein pied.
Le sol intérieur en béton décoré de faux-joints imite un dallage de pierre en carrés et navettes. Les élévations sont peintes de décors géométriques dans le style Art-Déco. l’élévation Nord est, quant à elle, animée d’un extraordinaire décor de rocaille accueillant une fontaine.
A l’origine, l’Orangerie, ouverte sur le parc, servait de salon de thé et de lieu d’agrément pour les curistes. Après-guerre, le château devint un sanatorium et c’est probablement à cette époque qu’un appentis en bois est construit contre la façade Nord pour abriter des locaux techniques.
Aujourd’hui, l’Orangerie présente une forte valeur patrimoniale en raison de son authenticité et de son homogénéité de construction puisque tous les éléments de construction sont d’origine.
Seule l’extension Nord altère cet ensemble architectural car, construite dans un but utilitaire, elle est faite de bois, brique, gros béton, tôle ondulée et rompt la symétrie du volume d’origine.
Afin de sauver ce bâti emblématique, un projet de restauration est en cours avec le partenariat de la Fondation du Patrimoine qui organise une collecte de dons sous la forme du mécénat.